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Les enjeux de l'IT

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Compte tenu du progrès technologique et son impact global sur l’industrie économique, c’est le moment choisi par les gouvernements pour réguler son impact et harmoniser ses effets.
Cela rejoint les notions de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) et avance celle encore plus globale de « Green IT ».
Le but est d’imaginer le quotidien pour anticiper les conséquences sous tous les aspects de la société :
  • la nature
  • la quantité de travail
  • la qualité du travail
  • les systèmes de protection sociale
  • la croissance inclusive
Le mélange de ces domaines crée une appréhension qu’il faut bien apprivoiser.
La révolution numérique, fille de la révolution industrielle, est à la fois la source des problèmes, et des solutions. L’enjeu est donc de concilier la croissance avec l’humain et la planète.

Pas de miracle pour le numérique.
L’équilibre de Schumpeter devient bancal (la destruction créatrice). Il est aujourd’hui impératif pour les acteurs du numérique d’incarner des engagements en actions et moyens :
  • culture d’entreprise
  • matériels
  • services
Bienvenu dans ce nouveau monde de la tech qui érige de nouvelles valeurs compatibles avec le développement durable :
  • ne pas nuire à la planète
  • le respect des personnes : conditions de travail
  • le profit : une économie dynamique
Cette convergence si évidente relève pourtant d’ambiguïté voire d’adversité au sein des ensembles socio-économiques inégaux et disparates.
Pour se faire, le secteur de l’IT doit faire l’inventaire de la situation.

Les contradictions

 

Le modèle d’économie numérique est aussi indexé sur la croissance. Les usages sans cesse plus nombreux entretiennent une surenchère préoccupante.
La connexion des écosystèmes vers plus de services reposent sur des flux au sein d’une architecture tri-couche :

  • couche utilisateur (ordinateurs, portables, objets connectés…)
  • couche réseaux : serveurs < > terminaux
  • centres informatiques : stockage, traitement, assemblage de données

 

Ces éléments forcent les acteurs à revoir leurs business models. En effet les terminaux connectés créent de nouvelles innovations de biens et de services encourageant le « toujours plus » d’équipement.

 

Loi sur l’obsolescence programmée en 2015

 

Article L-442 du code de la consommation
L’obsolescence programmée qui se définit par le recours à des techniques y compris logicielles, par lesquelles le responsable d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie, est interdite.

Les pratiques sont nombreuses pour créer l’obsolescence :
  • pilotes pour les systèmes d’exploitation
  • formats de fichiers
  • mises à jour de sécurité
  • mises à jour pour de nouvelles fonctionnalités (amende Apple en 2020).
Le Big Data

Le secteur des données connaît une croissance exponentielle. Entre traitement et stockage, les capacités doublent tous les dix-huit mois.
Il se caractérise d’ailleurs par les 3V :
  • volume
  • variété
  • vélocité

 

Encore une fois : ce sont les usages qui expliquent ces phénomènes :

  • internet : applications, poids des données (photos smartphones, pages web…)
  • monétisation des données comme business model
  • machines et objets connectés

Nous sommes loin de technologies vertueuses. Les promesses de personnalisation et d’usages multiples nourrissent encore l’obésité digitale.

Cette course à l’expérience unique de consommation incite les acteurs à l’utilisation sauvage (sans consentement) des données personnelles malgré la volonté des autorités via le règlement sur la protection des données personnelles.

L’IA 

La promesse est celle du saut quantique qui fait changer de dimension. L’idée de reproduire le comportement humain (raisonnement, planification, créativité) se traduit rapidement par de nouveaux services :

  • traduction instantanée
  • véhicules autonomes
  • moteurs et robots informatiques en tout genre : navigateurs internet, logiciels de prédiction, recommmandations (netflix, youtube…)

L’IA s’appuie sur deux techniques :

  • apprentissage automatique ou machine learning : appliquer les mathématiques à l’analyse de données. C’est la machine qui apprend toute seule d’après un jeu de données de départ et de paramètres.
  • apprentissage profond : mise en réseaux de neurones artificiels entraînant des phases d’apprentissage longues s’appuyant sur une puissance de calcul importante.

Naturellement les nombreux avantages génèrent l’innovation de services et les données open source :


Or la sollicitation des machines sur le long terme exige une consommation additionnelle.
Et même si les efforts de mutualisation existent, il faut plus de machines pour assurer le service.
De même, l’essor du Web3 et des cryptomonnaies augmente la tension sur les équipements.

Internet décentralisé : le web3

Consécutifs aux web 1.0 (contenus statiques via éditeurs de contenus) et 2.0 (l’internaute comme producteur de contenus via le web social), le web3 est un nouvel environnement de l’internet.

Les contenus des internautes sont décentralisés et se passent des plateformes. La blockchain joue un rôle important de support qui assure la diffusion de l’ensemble des données.

Cette promesse permet de rendre la propriété des données à son propriétaire, et non aux plateformes.

La blockchain

La blockchain révolutionne les échanges en supprimant le tiers de confiance.

Cette nouvelle confiance certifiée repose sur :

  • l’automatisation de la transaction en supprimant les intermédiaires
  • un système de consensus distribué et de confiance partagée
  • une infrastructure de certification et de notarisation

Alors comment garantir la confiance en cas de malveillance ?

La mise en place d’un algorithme comme preuve de travail (Proof Of Work) répond directement à cette question.

Des algorithmes cryptés valident les données contenues dans la chaîne de blocs

ainsi que l’insertion des nouvelles données de l’échange. Ces techniques non prédictibles et donc infalsifiables créent une empreinte unique. Ce temps consommé pour trouver la clé est l’opération appelée « minage ».

Or, une fois de plus, ce procédé constitue un impact écologique négatif majeur : il génère des fermes de calcul pour produire le minage, un approvisionnement en électricité et la production de nombreux équipements.

Les industries concernées

  • finance : paiements instantanés gratuits entre les parties
  • assurance : « smart contracts » pour garantir la traçabilité,
  • état : vote, impôts, cadastres
  • e-commerce : paiement en ligne, plateformes disruptives
  • industrie : automatisation
  • identité digitale
  • logistique

Ce sont des milliards d’économie d’infrastructure pour les acteurs.

Plusieurs pays ont interdit les cryptomonnaies (Chine, Kosovo). Il existe des algorithmes alternatifs moins énergivores vers lequel tend l’acteur Ethereum par exemple.

Finalement, ce modèle disruptif menace beaucoup de modèles d’affaires.

Internet des Objets

On continue avec l’Internet des Objets (IoT) qui redessine la carte d’Internet et de ses usages :

  • Domotique
  • Smart cities
  • Logistique
  • Santé

Ce nouvel internet repose également sur trois couches :

  • Équipements : assurent l’interaction avec l’environnement physique
  • Réseau : transport des données générées par les objets. Wifi, mobile, ou LPWAN (basse consommation type Sigfox,)
  • Couche applicative : collecte, traitement, exploitation, visualisation.

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